Pranayama, karma et liberté selon les écoles tantriques

02/04/2014 09:11

Le Karma : a  t-on le choix ou l'embarrras?

 

La  notion de Karma est propre à toute l’Asie ; on la trouve par exemple dans  l’Hindouisme, dans le bouddhisme,  et l’on peut même dire, d’une certaine manière, qu’on retrouve cette notion dans beaucoup d’autres traditions.  Le mécanisme du karma  est simple : telle cause crée tel effet. On parle de «  loi », qui fonctionne de façon implacable.

 

Mais pour les tantriques, cette notion de loi est un peu différente, et cela grâce au souffle. Pour eux,  il est possible de ne pas subir son karma, mais de le choisir. Ou, en tous cas, dans un premier temps de pratique, de le modifier. Cette idée leur est propre et ouvre la porte de la liberté.

Maîtriser le souffle, c'est se donner la liberté de choisir 

 

 Dans les écoles tantriques, de nombreuses techniques permettent de purifier, voir de déprogrammer quelque chose qui s’est mis en place «  antérieurement ».  Les Tantriques pensent que la loi de cause à effet, si elle est réelle pour l’espèce, laisse plus d’amplitude pour l’individu. Elle n’a plus ce côté implacable, inévitable. Il y a donc une part de possible qui se glisse là. Et c’est là une immense différence d’avec d’autres traditions qui disent que tel acte, telle pensée, tel choix créera automatiquement tel résultat. Ainsi, pour eux, une même cause peut produire plusieurs effets et donc il y a une part de choix. Ce système de pensée paraît même révolutionnaire si on le compare à d’autres systèmes. Ils  pensent également que tant que l’on n’est pas conscient, c’est le hasard qui gère ; dans le cas contraire, il y a «  un choix possible » même s’il est restreint ; souffle et conscience permettent cela. L’énergie ne viendra pas d’une façon brute, d’une façon frontale, mais avec un peu plus de subtilité.

Ce possible, grâce au souffle et à la conscience,  c’est la liberté de l’individu et c’est un immense cadeau que permet le pranayama.  Et c’est une lueur d’espoir autant que de liberté que de pouvoir agir sur un destin implacable, parce que la conscience est là et que le souffle permet ces choix.

D’une certaine manière, l’espèce n’a pas de choix, mais l’individu a ce luxe d’avoir un peu de  liberté s’il en prend conscience et si un travail est fait par le souffle.

Ce n’est plus le mental qui décide, qui ré-agit.

 

Comment cela fonctionne?

Concrètement, bien sûr, ce n’est pas « automatique » : ces souffles sont à faire et à refaire sur des mois, des années, et sur des temps souvent très longs – au moins 30 minutes plusieurs fois par jours -  avec des cadres précis de visualisations, de mantra, de trajet, etc…  

 

 

Voilà donc l’une des grandes clés du pranayama : transformer, purifier et permettre en toute conscience de choisir son destin et de ne plus le subir en aveugle.